• J'aurais mis 24 heures à m'en rendre compte. Aux voeux à la presse d'un président de Communauté urbaine, ils étaient une dizaine d'élus présents. Dix élus en costume cravate... Sans une seule femme.Sauf bien sûr au service communication et dans les rangs des journalistes...

    Après plusieurs années passées à Marseille, j'ai dû moi aussi intégrer cet ordre des choses puisque je n'ai pas réagi sur le coup mais seulement la nuit suivante, alors que je n'arrivais pas à dormir... Promis, la prochaine fois, je m'en rends compte au bon moment et je pose la question qui fâche : "Et finalement la parité, on est où, monsieur le président ?"


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  • C'est un texte anonyme. Le journal intime d'une femme dans le Berlin en ruine de mai 1945, libéré par les soldats Russes.

    C'est un témoignage sur le sort des femmes victimes de guerre, victime des hommes en guerre. Interprété par Isabelle Carré, quasiment en monologue, ce texte est impressionnant par ce qu'il dégage de distance, de résignation face à ce que cette femme doit suporter.

    Mais ce qui est le plus frappant, c'est la normalité avec laquelle toute une petite organisation sociale se met en place autour du viol de cette femme. 

    Objet de tous les soldats, elle devient objet du plus puissant d'entre eux, lequel lui offre en échange la nourriture qui fait tellement défaut. Tous les occupants de l'appartement vivent de ces "cadeaux", comme si cela allait de soi que son corps serve à ça.

    Puis lorsque les cadeaux n'arrivent plus, elle est priée d'aller voir ailleurs. Elle ne sert plus à rien, elle dérange même. C'est terrifiant. Et c'est à la fois très actuel sur le sort des femmes victimes de viol aujourd'hui.

    Le spectacle mis en scène par Tatiana Vialle et interprété par Isabelle Carré ne tourne peut-être plus mais on peut toujours lire le livre. C'est en poche chez Gallimard (Folio).


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  • Avec Noël qui se termine, ce sont aussi les catalogues de jouets qu'on voit disparaître. Avec leurs pages bleues pour les garçons, et leurs pistolets, camions ou déguisement de cowboy... et leurs pages roses pour les filles, éternelles princesses ou fées du logis.

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  • Bleu pour les garçons, rose pour les filles

    Pour commencer ce blog dédié à l’anti-sexisme, on avait envie d’un billet à la tonalité plutôt positive. Les bonnes nouvelles ne sont pourtant pas légion dans ce domaine. Elles ne le sont pas non plus dans celui de la littérature jeunesse. Et pourtant Ce n’est en fait qu’une demi bonne nouvelle car ce petit livre est loin d’être parfait mais il fait déjà un pas dans le bon sens. Il s’agit d’un des « Goûters Philo » des éditions MILAN Jeunesse, celui qui invite les enfants à réfléchir à ce que sont « Les garçons et le filles ».

    Le postulat de départ est qu’il n’y a pas de différence plus importante, plus visible, chez les êtres humains que la différence entre les hommes et les femmes. Il est aussi dit que l’on naît homme ou femme et qu’on le reste toute la vie. Tout cela n’est certes pas très queer mais il ne faut pas trop en demander à la littérature pour les petits.

    Ensuite c’est presqu’un sans faute. Sont évoqués en termes simples la domination masculine, la question de savoir si les femmes sont aussi des êtres humains, leur valeur marchande, les stéréotypes sexistes, les rôles sexués dans la famille, dans la société, au travail… Un passage est particulièrement réussi (pages 34-35) sur la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle dans un couple.

    Pourtant la fin est franchement décevante : alors qu’il est question de l’amour, de manière un peu bêbête, il semble aller de soi que l’amour c’est entre les hommes et les femmes. Rien sur l’homosexualité ! Mais dans quel monde vivent ces auteurs ?


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