• En lisant le blog d'Olympe, son billet sur le palmarès de Nicolas Hulot (27 penseurs hommes, 1 penseuse femme) m'a rappelé le vote qu'on peut trouver sur un site d"info marseillais : News of Marseille qui propose d'élire la personnalité marseillaise de l'année.

    On a le choix entre 35 personnalités : 32 hommes et 3 femmes. Un internaute (et ce n'est même pas moi !) a relevé l'ultra-masculinité du choix. Réponse de la "Rédac" : "Comme dans la société française en général, les femmes sont sous-représentées mais là, nous ne sommes pas responsables. Votre commentaire ne fait que souligner le caractère injuste et machiste de notre société et rien que pour cela : merci (et c’est une femme qui vous répond !)."

    J'en ai rajouté une couche dans les commentaires en rajoutant le côté "blanc" des noms choisis. Parce que leur liste n'est pas seulement masculine, elle est aussi très vieux-blanc-installés. Ce qui fait toujours son effet dans une ville mixée, comme Marseille. Cette fois, la "Rédac" m'a demandé des propositions. Parce que vraiment c'est trop compliqué de trouver des noms de femmes ou/et d'arabes ou/et d'étrangers vivant et faisant de belles choses à Marseille.

    Comme je suis de bonne composition, je leur ai livré quelques noms ultras secrets de personnalités marseillaises sans pénis ou pas 100% blanc. Soprano /Kenza farah / Keny arkana / Laetitia Millot / Myriam Lamare / Edmonde Charle-Roux / Maryse Vigouroux (bon d'accord c'était pas ma meilleure inspiration) ...

    Réponse de la "Rédac" :  "Laetitia Millot ? De “Plus Belle la Vie“ ? Ah oui, c’est vrai… on y avait pas pensé. Mille excuses." Et là grosse fatigue. Comme je suis digne (et aussi un peu susceptible), cette fois je n'ai pas répondu. Pour finir, je ne peux pas m'empêcher de vous montrer l'image qui illustre le palmarès... Si c'est l'une des trois femmes qui est choisie, ils sont pas dans la merde !

    C'est l'actu


    2 commentaires
  • Après un post un peu long, voici quelques brèves pour célébrer "le mois de la journée de la femme". Toutes ces brèves sont certifiées "entendues pour de vrai".

    - alors que j'expliquais à une connaissance que j'allais bientôt reprendre le travail, la question fut : "Et votre mari, il est d'accord ?"

    - dans une discussion sur la contraception avec mon gynéco, celui-ci m'alerte sur la douleur au moment de la pose du sterilet. Que je me souvienne, il n'a jamais abordé avec moi la douleur de l'accouchement, ni celle de l'allaitement. Y aurait-il des douleurs plus nobles, tellement nobles qu'il n'y aurait rien à en dire, et d'autres moins nobles contre lesquelles mettre en garde les femmes ?

    - A la crèche de mon fils, dans le groupe des bébés, il n'y a qu'une fille pour 14 garçons. Une remarque de l'auxilliaire puer "Une seule fille mais la plus agitée. Un vrai garçon manqué. On aimerait mieux des filles calmes pour canaliser tous ces garçons". En plus de devoir s'épanouir sans remuer, elle devrait à elle seule calmer 14 bébés !

    - En première partie d'un concert ce samedi soir, entendu une chanteuse dénomée GiedRé, toute en vulgarité et lourdeur. On est dans le sud donc il suffit de chanter "enculer" pour que la salle s'enchante. Sinon c'est plein de trucs crades chantés avec des airs de petites filles. La déco est en balayette de toilettes. C'est gras et ça ne fait même pas sourire. La version féminine de Jean-Marie Bigard. Comme quoi, les femmes aussi peuvent le faire. Une pure merveille d'anti-essentialisme !


    votre commentaire
  • C'est l'actuOn a beaucoup parlé de Virginie Despentes  cette année à l'occasion du prix Renaudot qu'elle a reçu pour son dernier roman Apocalypse bébé. Cette actualité m'a donné envie de lire son essai King Kong Théorie lequel se veut un manifeste féministe, un manifeste pour un féminisme pro-sexe, bien connu aux Etats-Unis, plus discret en France.

    Se fondant sur ses expériences personnelles pour mener sa réflexion, dans un parler cru et direct, Virgine Despentes aborde successivement trois thèmes : le viol, la prostitution et la pornographie.

    Pour chacun de ces thèmes, Virginie Despentes oppose ce qu'elle considère être la norme bien pensante, communément admise, et sa vision à elle, novatrice voire dérangeante, à travers laquelle elle tisse sa représentation des rapports hommes-femmes et de ce que devrait être le féminisme aujourd'hui.

    Lire la suite...


    votre commentaire
  • C'est l'actu

    En France, la loi permet depuis 2005 de donner un double nom à nos enfants : celui de la mère et celui du père. Ma fille est née juste après le vote de cette loi et on n'a pas hésité à lui donner nos deux noms accolés. Celui de son père, le mien ensuite. On a choisi l'ordre alphabétique.

    Je n'ai pas hésité parce que j'aurai eu l'impression d'être dépossédée d'un lien si mes enfants n'avaient eu que le nom de leur père. Quand je les inscris à l'école, que je les amène chez le médecin, que je regarde leur carte d'identité, j'aime entendre mon nom dans le leur. Un nom comme une addition de deux histoires.

    Sur ce terrain, j'ai un peu eu l'impression d'être seule au monde (5% des nouveaux parents d'après les statistiques). Je ne connais qu'une autre personne qui a donné un double nom à ses enfants et elle a créé ce blog avec moi  ;-))

    Généralement, mes copines me disent : "oui, mais tu comprends, mon nom est tellement moche - bizarre - sujet à moqueries (au choix) que je suis bien contente qu'ils aient le nom de leur père". Bizarrement, c'est toujours le nom du père qui est plus joli-moins bizarre-plus harmonieux.

    Autre argument : "je l'ai porté dans mon ventre. C'est normal qu'il lui donne son nom". Je ne vois pas bien le lien. Bien sûr que nous avons cette chance formidable de pouvoir porter nos enfants. (bien que je connais certaines femmes qui se passeraient volontiers decette chance formidable.) Mais en quoi cela nous enlève t-il un droit sur le nom de nos enfants. Nom qu'ils porteront toute leur vie ? Et les enfants adoptés ? On leur donne le nom de leur mère adoptive ? Je ne crois pas.

    Il y a enfin le "tu comprends, ça fait un nom à rallonge, c'est pas sympa pour eux". Mais alors s'il ne faut en choisir qu'un de nom, pourquoi celui du père ? Pourquoi est-ce si normal pour les femmes d'abandonner leur nom (en se mariant, en faisant des enfants) et si aberrant de poser la question aux hommes ?

    PS : sur la question du double tiret qui a été imposé par une administration plus tatillone que les législateurs et qui a été retiré depuis grâce à a la bataille menée par plusieurs parents : lire le bon article de Maître Eolas


    10 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires