Je fais remonter en article un commentaire de Khab à l'un de nos posts sur la contraception. Je le trouve qu'il illustre bien ce que les jeunes femmes peuvent entendre de la bouche du personnel médical - femme ou homme - médecin, gynéco ou pharmacien-ne. Ca m'a rappelé la gêne et les explications confuses que je me sentais obligée de fournir au pharmacien pour demander une simple boîte de pilule sans ordonnance... Bref, voici l'histoire racontée par Khab :
"A propos des contraceptifs d'urgence, l'attitude de certains pharmaciens (pharmaciennes dans mon cas d'ailleurs) est vraiment limite, voire parfaitement honteuse. Il y a quelques années, suite à un problème de préservatif avec mon copain depuis déjà 2 ans à l'époque, je me retrouve à la pharmacie un samedi matin pour acheter une pilule du lendemain.
Regard plein de jugement de la pharmacienne qui va chercher la pilule dans l'arrière-boutique. Elle parle à sa collègue, fort, suffisamment du moins pour que j'entende, "ça y est voilà la première à s'être faite baiser dans des chiottes de boîte de nuit"... J'étais tellement estomaquée que je n'ai bêtement rien répliqué. Elle avait tort mais quand bien même c'est ce qui se serait passé, de quel droit se permet elle un jugement.
Je m'en suis trouvée extrêmement honteuse d'être aller chercher cette pilule alors que j'avais 20 ans. Je me suis toujours dit qu'une réflexion pareille à une gamine de 16 ans aurait pu avoir des conséquences assez lourdes (du genre ne pas oser aller chercher une autre pilule en cas d'un nouveau problème).
C'est normal que les pharmaciens fassent de la prévention en vendant ces pilules mais les jugements et le côté un peu humiliant d'une phrase comme celle que j'ai reçue sont parfaitement anormaux."